Pince débrayable à barre torsion Doppelmayr

Modèle de pince débrayable déposé par Doppelmayr, la pince à barre torsion, également appelée DT pour Doppelmayr Torsion, n'est pas commercialisée en France mais est présente dans certains pays comme l'Autriche, les États Unis ou encore l'Espagne. Contrairement aux pinces débrayables utilisées par les autres constructeurs, ce système n'utilise pas des ressorts mais des barres ou tiges qui se tordent.
Cette pince est assimilable aux pinces à deux positions proposées par certains constructeurs car elle peut rester fermée (sur la ligne) ou ouverte (en gare), ceci permet d'éviter le nombre d'ouvertures et de fermetures pour diminuer l'usure des composants.


On distingue bien sur cette photo qu'il n'y a pas de ressorts comme sur les pinces classiques. Cependant, un tube placé parallèlement au câble abrite les barres de torsion.

Des barres sont placées dans le tube (repéré par le point "D" sur le schéma ci-dessous), ces barres ont la capacité de se tordre lorsque l'on applique un effort de rotation dessus. Lorsque la pince entre en gare, la came d'embrayage appuie sur la partie haute de la pince (avec l'intermédiaire du galet), l'effort est transmis au niveau du second levier, ce qui a pour conséquence l'ouverture de la pince et le désaccouplement avec le câble. Les barres de torsion permettent que la pince ne s'ouvre pas en ligne car elles facilitent la fermeture et s'opposent à l'ouverture de la pince.





La pince à barre torsion, est appelée par Doppelmayr DT-104 ou DT-108 selon le modèle, avec D pour Doppelmayr et T pour Torsion.
Cette pince dispose de 3 points d'équilibres:
 - La position ouverte, stable = la pince reste dans sa position ouverte
 - La position fermée, stable = la pince reste fermée 
 - Lorsque les points A, B et C sont alignés, la pince est dans une position d'équilibre instable, c'est à dire qu'elle va soit partir vers la position ouverte, soit fermée.


Image: (c) Copyright Doppelmayr

Cette troisième situation complique un peu le travail des rampes ou cames d'embrayage en gare, pour palier à cette difficulté, Doppelmayr dispose en plus de la came d'embrayage un "contre rail" afin que la pince ne passe pas trop rapidement de l'état ouvert à fermé (ou inversement). En effet, lorsque le point d'équilibre instable est atteint, la pince va avoir tendance à revenir vite vers un point d'équilibre stable. Exemple, à l'entrée en gare, la pince est don son état fermé, la came d'embrayage appuie sur le galet, la pince commence à s'ouvrir et atteint son point instable, à ce moment, elle va avoir tendance à s'ouvrir plus rapidement, on place alors ce contre rail pour freiner l'ouverture ou la fermeture.


Le schéma ci-dessus permet de discerner les ensembles cinématiques de la pince, c'est à dire "qu'est ce qui bouge avec quoi". On distingue principalement 4 ensembles cinématiques (il y en a en réalité plus car les 2 galets comptent également chacun pour un ensemble cinématique).
En rouge, on trouve le corps de serrage (= corps de la pince).
En violet le premier levier, relié aux barres de torsion.
En orange le second levier, qui est relié par des liaisons pivots au premier levier et au levier de serrage.
En bleu le levier de serrage sur lequel les rampes d'embrayage viennent exercer une force

Si l'une des barres est cassée, la pince peut tout de même fonctionner. En entrée de gare, un capteur permet de contrôler si l'une des barres est défectueuse.

Et voici encore quelques photos de ce type de pince:


La pince sur un siège 8 places:

Le principe des pinces à deux positions

i-dessous, deux schémas comparatifs de l’ouverture et de la fermeture des pinces (technologie classique ou pinces à deux positions comme la pince à barre torsion).


Reportage réalisé par Admin le 28/08/2019. Merci à Doppelmayr pour le schéma n°2.
Schéma 2: (c) Doppelmayr